Avant toute chose

Avant d’entamer la rédaction, pour les TPG comme pour les clauses, il est indispensable de s’informer sur le sujet et sur le pays que vous représentez.

Commencez tout d'abord par des recherches générales sur le gouvernement en place et sa ligne politique, le contexte économique et social, quelques éléments historiques et données nécessaires pour comprendre la situation globale de votre pays. Ces recherches ne doivent pas nécessairement être très longues : l'objectif est avant tout de connaître le pays que vous représentez. Renseignez-vous aussi sur les possibles incidents diplomatiques, ou au contraire les bonnes relations avec d'autres états : ces informations vous servirons surtout lors des phases de lobbying et des débats.

Vous pouvez ensuite effectuer des recherches plus précises et approfondies autour de la problématique dont vous allez débattre en commission. Les sites web officiels de l’ONU et les sites web gouvernementaux sont très utiles pour trouver des données chiffrées. Vous pourrez aussi y trouver les textes (accords, traités) existant déjà à ce sujet et adopté par votre pays. Vous dégagerez ainsi les engagements déjà pris par votre pays et la politique mise en place par les pouvoirs publics.

La rédaction de votre TPG ou de vos clauses peut alors commencer.

Le TPG ou Discours/Texte de politique générale

Le TPG est un texte d’une à deux pages dactylographiées qui exprime la politique du pays que vous représentez. Il commence généralement par une formule de politesse s’adressant dans un premier temps aux présidents de la commission, puis aux autres délégués. La première phrase se veut très générale et expose simplement la position du pays face au problème posé. Vous pouvez ensuite expliquer cette position par le rappel d’éléments historiques, politiques, économiques et énoncer, s’il y en a, les mesures déjà mises en place par votre pays ou sa participation à des accords globaux. On achève souvent un TPG par une phrase diplomatique qui manifeste la volonté du délégué de travailler avec ses collègues pour parvenir à un accord.

 

 

 

Exemple de TPG de la délégation de la Palestine lors d'un débat du club en décembre 2016

 

Comité : Assemblée de MrMun

Thème traité : le conflit israélo-palestinien 

Porte-parole : Palestine 

 

 

Ce conflit dure depuis 68 ans, 7 mois et 2 jours et il n’y a toujours pas de solution.

 

Nous, peuple de Palestine, sommes face à une guerre asymétrique, face à un grand déséquilibre que ce soit aussi bien au niveau des pertes humaines ou des persécutions que nous ne cessons de subir. Aujourd’hui nous nous lamentons que le recours à la force soit devenu la règle comme en témoigne les combats qui se mènent aussi bien en Cisjordanie autour du Mur, qu’autour de Jérusalem ou de Hébron.

 

Israël contrevient régulièrement au droit international et aux droits de l’homme.  Rien qu’en faisant le bilan des deux opérations israéliennes « Bordure Protectrice » et  « Plomb Durci » menées en 2008 et 2009 et financés par l’Arabie Saoudite, on arrive à plus de 2100 tués. Il est impensable qu’Israël s’octroie le droit de tuer des enfants et des mères de famille sans être puni. Mais force est de constater qu’avoir la mort de plusieurs milliers de civils sur la conscience ne les a pas arrêtées. Les forces d'occupation israéliennes ne cessent d’être intensifiées et ne cessent de mener des exécutions contre nos frères et sœurs sans défense. Et ce malgré les rapports du Conseil des droits de l’homme de l’ONU comme celui de Goldstone qui avait alors fait état d’actes de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité.

 

Mais Israël ne s’arrête malheureusement pas qu’aux exécutions sommaires. En effet, elle maintient la bande de Gaza et l'ensemble de sa population sous blocus très stricte. Nous nous retrouvons donc obligés de vivre enfermées dans des espaces clos par des check-point, entourés par un mur de 8 mètres de haut qui devient l'horizon indépassable de notre avenir bouché. Malgré, cela, nous n’avons cessés de démontré notre volonté de vivre dans un système démocratique. Nous voulons vivre dans un Etat viable, souverain et libre.

 

Nous ne voulons et ne pouvons plus être liés à aux accords d’Oslo. Notre président estime complètement inacceptable la poursuite du statu quo avec l’Etat hébreu. Mahmoud Abbas a rappelé que les accords d’Oslo, signés en 1993, prévoyaient une pleine indépendance de la Palestine en 1999 et la fin de l’occupation israélienne. Mais bien au contraire, le gouvernement israélien a augmenté ces activités coloniales d’au moins vingt pour cent. De plus, Israël refuse toujours de libérer les prisonniers palestiniens: cent quatre hommes. Par ses actes, elle renie donc les accords d’Oslo, elle donc assumer toutes ses responsabilités de puissance occupante. Nous n’avons plus le choix, notre patience est arrivée à bout.

Pourquoi le droit international s’applique à tous, sauf à Israël ? Pourquoi la Palestine est confronté à un mur de compassion internationale en faveur d’Israël? 

                                                    

Pour notre président, il est inacceptable d'imaginer que la situation actuelle persistera. Nous ne pouvons-nous résigner à renier l’espoir d'une paix future entre les deux Etats. Il est déplorable que  la communauté internationale ne rende pas justice à notre peuple coupé depuis des années de toutes aides financières. Il est essentiel que chacun des Etats membres de l'ONU assume ses responsabilités avant qu'il ne soit trop tard.

 

Nous avons besoin de votre protection. C’est un appel au secours que nous, palestiniens, vous lançons : Protégez-nous. Nous avons besoin de vous pour mettre en place un régime de protection internationale de notre peuple immédiatement et de toute urgence. 

Les Clauses ou Résolution

L’entête

L'entête de la résolution doit comprendre le nom du comité (en italique), le thème traité, le nom de la délégation porte-parole et les noms des pays signataires. En voici un exemple : 

 

Comité : Assemblée du MrMun

Thème traité : le changement climatique

Porte-parole : Vanuatu

Membres signataires : Danemark, France, Argentine, Allemagne

 

Le préambule

Il est formulé par la délégation porte-parole, et est une suite de verbes (minimum trois) en italique introduisant une phrase se terminant toujours par une virgule.

 

Exemple :

La délégation vanuatuane,

Constate ..., 

Déplore..., 

Encourage..., 

 

La rédaction 

Les clauses sont le corps de la résolution et sont, au minimum, au nombre de deux. Il faut sauter une ligne entre le préambule et chaque clause. Chaque clause se termine par un point virgule. Elles énumèrent les propositions formulées par la délégation porte-parole quant au thème abordé. La rédaction d'une clause est extrêmement codifiée et structurée avec:

-une première propositions commençant par un verbe souligné ici mis en gras (1., 2., 3.,...)

-l'énumération des moyens à mettre en oeuvre (a),b),c),...)

-l'explication concrète des moyens ( i. ,ii. ,iii. ,...)

 

Exemple de résolution complète

 

Comité : Assemblée du MrMun

Thème traité : le changement climatique

Porte-parole : Vanuatu

Membres signataires : Danemark, France, Espagne, Argentine, Allemagne

 

La délégation vanuatuane,

     

Exprime, sa préoccupation quant à la situation du changement climatique mondiale et en particuliers  les îlots et les zones tropicales qui sont plus sensibles aux variations climatiques comme l’archipel de Vanuatu,

 

Regrette, que le Vanuatu soit la victime de nombreux cyclones violents suite au changement climatique,

 

Déplore, la submersion des espaces côtiers par un océan qui monte inexorablement suite au dérèglement climatique et qui contraint de nombreux habitants à se réfugier sur les collines où il est très difficile de pratiquer l’agriculture,

 

Est préoccupée par, cette montée de la mer qui réduit chaque année les quantités d’eau douce disponibles,

 

Se dit satisfait, de la réponse rapide de la communauté internationale malgré la lenteur des décisions prises pour notre pays car il pourrait un jour disparaître,

 

Réaffirme, sa gratitude envers les nombreux pays qui l’ont aidé financièrement et en mettant en place des plans d’aides aux victimes comme l’intervention des avions militaires étrangers chargés de nourriture et de matériel de secours,

 

Alarmé par ce constat, la délégation du Vanuatu :

 

1.       Presse, les Nations Unies et les pays qui le composent à ne pas seulement se réunir chaque année pour parler, seulement parlé, du changement climatique mais en :

a)      Prenant les mesures nécessaires pour éviter un impact génocidaire sur les Etats insulaires qui ne peuvent faire face, seuls, aux défis liés au dérèglement climatique en ;

i.        Créant un statut de réfugié climatique, pour les millions d’habitants de ces pays et plus particulièrement du Vanuatu, qui consiste à les reconnaitre comme tels et en les accueillant ;

 

2.       Attend, avec intérêt toute aide de la part de la communauté internationale ;

 

3.       Décide de, rester activement saisie de la question.